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Le ressortissant roumain reconnu coupable d’avoir incendié l’église Notre-Dame-des-Champs à Paris au cours de l’été vient d’être déclaré pénalement irresponsable. Déjà connu pour des faits similaires, il échappe à la prison et sera hospitalisé d’office.
Le 7 octobre 2025, le tribunal correctionnel de Paris a déclaré Valentin I., un ressortissant roumain de 36 ans, sans domicile fixe, pénalement irresponsable pour l’incendie de l’église Notre-Dame-des-Champs (6ᵉ arr.) en juillet 2025. Déjà condamné à deux reprises pour violences, il était accusé d’avoir volontairement mis le feu à deux reprises à ce lieu de culte historique, provoquant un préjudice estimé entre 2 et 3 millions d’euros.
Hospitalisé sous contrainte, il se voit simplement interdire d’approcher une église pendant trois ans!
L’affaire repose sur l’article 122-1 du Code pénal, selon lequel : « N’est pas pénalement responsable la personne qui était atteinte, au moment des faits, d’un trouble psychique ou neuropsychique ayant aboli son discernement ou le contrôle de ses actes ».
L’expertise psychiatrique, ordonnée après une première audience de comparution immédiate, a conclu à une psychose chronique de type paranoïaque, abolissant totalement le discernement de l’auteur.
Mais ce diagnostic interroge : Valentin I. avait déjà été condamné pour des violence en 2021 pour des faits similaires, à une époque où il était pourtant jugé apte à comprendre ses actes. L’un des magistrats a d’ailleurs exprimé son scepticisme : « Monsieur a déjà été condamné auparavant et considéré comme responsable. Là, l’expertise dit l’inverse ».
Cette situation illustre les dérives d’une jurisprudence où la psychiatrisation des crimes violents devient un instrument d’évitement de la sanction. Ce fut le cas notamment pour le très médiatique procès Sarah Halimi. Nous avons d’ailleurs déjà évoqué cet abus du recours à l’expertise psychiatrique comme échappatoire judiciaire.
Sur le plan juridique, cette décision alimente un débat profond : la frontière entre la folie criminelle et la responsabilité morale.
La Cour de cassation (Crim., 14 avril 2021, n° 20-8.135) a rappelé que seule « l’abolition complète » du discernement justifie une irresponsabilité totale ; une altération partielle doit conduire à une réduction de peine, non à l’effacement de la responsabilité.
Or, dans les faits, la notion d’« abolition » tend à être interprétée de manière de plus en plus souple.
Dans cette affaire, l’absence de poursuite prive les victimes, la communauté paroissiale et les contribuables, de toute réparation symbolique. La seule sanction effective ( ?) que prononce le juge réside dans l’interdiction d’approcher une église, mesure administrative dérisoire et illusoire au regard du préjudice!
La fonction première du droit pénal n’est pas seulement de soigner, mais de protéger la société. En déplaçant la réponse judiciaire vers la psychiatrie, on affaiblit le sens même de la responsabilité.
L’affaire de l’incendie de Notre-Dame-des-Champs s’inscrit ainsi dans une série de décisions où la notion d’irresponsabilité sert de palliatif à un système saturé : faute de place en détention, la folie devient une échappatoire commode.
Dans un cas précédant, celui de l’incendiaire de la cathédrale de Nantes par un rwandais, l’altération du discernement au moment des faits avait été reconnue par les juges, mais ceux-ci n’avaient pas été jusqu’à considérer qu’il y avait une abolition du discernement, ni non plus considérer que cet individu était dangereux. Un an plus tard il tuait le prêtre qui l’avait hébergé.
A l’heure même où on estime les actes antichrétiens en hausse de 13 % en 2025 (322 recensés au semestre 1), en déclarant irresponsable, donc non coupable, un multirécidiviste étranger ayant détruit notre patrimoine religieux, la justice envoie un signal alarmant : elle préfère excuser plutôt que punir. Or ce n’est pas de la clémence, c’est de l’abandon.
Le principe de responsabilité, pilier du droit pénal français, s’effondre sous le poids d’un humanitarisme dévoyé!