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      Viol avec actes de barbarie à Bourlon : les agresseurs libres!

      Une jeune femme de 20 ans a été sauvagement violée sur le parking d’une discothèque à Bourlon (Pas-de-Calais). Les deux « suspects », déjà connus de la justice, ont été laissés libres sous contrôle judiciaire! Ce nouveau drame démontre les dérives de certains juges laxistes, qui semblent protéger les criminels au détriment des victimes alors que la loi, elle, est beaucoup plus sévère.

      Dans la nuit du 27 au 28 septembre 2025, une jeune femme d’une vingtaine d’années a été violée sur le parking de la discothèque L’Ozone à Bourlon dans le Pas-de-Calais. Selon les enquêteurs, les faits auraient été commis avec une brutalité telle que la victime a dû subir une intervention chirurgicale. L’un des mis en cause est poursuivi pour viol accompagné d’actes de torture et de barbarie, qualification prévue à l’article 222-23 du Code pénal, alourdie par la circonstance aggravante de l’article 222-24, 3°.

      Les deux suspects, identifiés par la vidéosurveillance et déjà connus de l’appareil judiciaire, ont été interpellés par la section de recherches de Lille. L’un est soupçonné d’être l’auteur des faits, l’autre d’avoir modifié la scène de crime, un délit puni par l’article 434-4 du Code pénal.

      La décision contestée du juge des libertés et de la détention

      Présentés au juge des libertés et de la détention (JLD) du tribunal judiciaire de Béthune, les deux hommes ont été remis en liberté sous contrôle judiciaire, alors que le parquet réclamait leur détention provisoire.

      Cette décision découle des dispositions des articles 137 et suivants du Code de procédure pénale, selon lesquelles la détention provisoire ne peut être ordonnée qu’en dernier recours. Mais dans une affaire d’une telle gravité avec un viol aggravé par actes de torture et de barbarie , la jurisprudence de la Cour de cassation (Crim., 15 oct. 2019, n° 19-84.799 ; Bull. crim. 2019) rappelle que la détention est justifiée pour éviter toute pression sur la victime ou risque de réitération.

      En outre, le Conseil constitutionnel (16 avr. 2021, n° 2021-898 QPC) a validé le principe de proportionnalité des mesures privatives de liberté, mais sans jamais remettre en cause leur légitimité en cas de danger pour l’ordre public. 

      Dans cette affaire, la remise en liberté de deux récidivistes présumés fait donc figure d’incohérence et de laxisme manifestes. Ces infractions étant passibles de la réclusion criminelle à perpétuité!

      Quand le « contrôle judiciaire » devient un contresens sécuritaire

      Le contrôle judiciaire, censé garantir la présence du mis en cause tout en évitant la détention, apparaît ici comme une mesure dérisoire au regard de la nature des faits. L’article 138 du Code de procédure pénale prévoit une série d’obligations (interdiction de contact, pointage, suivi psychologique, etc.), mais ces dispositifs restent peu contraignants et rarement vérifiés.

      Ce laxisme institutionnalisé en matière de viol est dénoncé jusque dans les instances internationales puisqu’en septembre 2025, le Conseil de l’Europe évoquait le très faible nombre de poursuites pour violences sexuelles en France.

      Cette affaire est véritablement une honte judiciaire qui expose la société à un danger permanent. En priorisant les droits des criminels sur la protection des victimes, la justice envoie un message d’impunité : rien n’empêche ces prédateurs de recommencer.

      Il est urgent d’imposer la détention provisoire systématique pour les récidivistes sexuels, une mesure plébiscitée par 80 % des Français (sondage CSA, mai 2025). Sans une telle réforme, chaque libération de ces individus fait peser non seulement une double peine sur leurs victimes mais aussi une menace directe sur toute la société.

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      Olivier Jehannin de Chamblanc

      Olivier Jehannin de Chamblanc a suivi un cursus universitaire à l’Université de Bourgogne, complété par une préparation à l’examen de l’ENS Droit au lycée Gustave Eiffel. Après une année d’études en droit européen et histoire du droit à l’Université Comenius de Bratislava, il retourne à Dijon pour un Master 1 généraliste. En cinquième année de son cursus, il s’installe à Paris, où il obtient un diplôme en histoire du droit à l’Université Paris II Panthéon-Assas.

      Articles: 15